Skip links

Le garçon et le héron : le nouveau film de Miyazaki enfin au cinéma

par

On pensait Hayao Miyazaki à la retraite. Pourtant, dix ans après Le vent se lève, le plus célèbre réalisateur japonais d’animation revient sur nos écrans avec un film déconcertant. Le garçon et le héron arrive dans nos cinémas le 1er novembre.

Dans la famille Maki, je voudrais…

Durant la guerre du Pacifique, le jeune Mahito Maki, 12 ans, perd sa mère dans l’incendie d’un hôpital. Peu après, son père se remarie avec la sœur de sa défunte épouse, Natsuko, et part s’installer chez elle, dans un gigantesque domaine à la campagne. Mahito le suit mais a du mal à se faire à ce nouvel environnement, où tous semblent s’acharner contre lui : ses camarades de classe, et même un héron qui n’arrête pas de le narguer !

L’adolescent choisit alors d’agir plutôt que de subir. Il se blesse volontairement au crâne, afin d’être dispensé d’école… et de pouvoir affronter l’échassier chafouin. En trouvant son nid dans un étrange manoir à proximité de la propriété, il découvre que le héron est en fait un déguisement pour un gnome malicieux ! D’autres phénomènes étranges agitent la forêt domaniale, dans
laquelle disparaît Natsuko. Afin de la retrouver, Mahito franchit la porte du manoir hanté, et se retrouve accompagné par le vrai-faux héron dans un monde souterrain et surnaturel…

GARCON ET LE HERON HD

Quatre fois vingt ans

Au Japon, Le garçon et le héron s’appelle Kimitachi wa dô ikiru ka ?, titre d’un célèbre roman. Pourtant, l’intrigue du film n’a absolument rien à voir ! Tout au plus croise-t-on le livre dans la chambre de Mahito, comme un clin d’œil. De même, Le garçon et le héron semble n’avoir aucun lien avec les autres films de Miyazaki. Bien entendu, on retrouve des éléments graphiques ou scénaristiques qui évoquent ses anciennes réalisations (les adorables warawara évoquent les sylvains de Princesse Mononoké, le monde fantastique celui du Voyage de Chihiro…). Mais le réalisateur semble avoir retrouvé l’énergie de ses vingt ans et l’envie de proposer quelque chose d’inédit… avec son expérience d’octogénaire.

En cela, la scène d’introduction est exceptionnelle : le parcours de Mahito à travers les flammes et les silhouettes fantomatiques restera longtemps dans ta mémoire ! Le reste du film brasse des thèmes dignes de la psychanalyse, notamment le rapport à la mère. C’est peut-être là l’unique défaut de Le garçon et le héron : sa symbolique assez mature sera difficilement accessible à un public enfantin malgré sa féerie. Mais, comme un bon vin, il gagnera en complexité à chaque (re)visionnage, et reste une expérience hors du commun sur grand écran, à partager en famille !

Pourquoi le regarder ?

  • Miyazaki se réinvente sans se renier
  • La musique de Joe Hisaishi, entre minimalisme et symphonie
  • Les irrésistibles warawara !

Leave a comment