Le manga Sorcières de Daisuke Igarashi enfin réédité

par Mariel Balbuena Vallejos

La collection Moon Light nous offre une réédition bienvenue de Sorcières, le manga de Daisuke Igarashi qui a précédé son chef-d’œuvre Les Enfants de la mer.

En deux tomes, cette œuvre révèle déjà le goût prononcé de l’auteur pour l’étrange et le mystère qui se cachent dans les recoins de notre monde, annonçant le génie créatif qui s’épanouira pleinement dans ses créations ultérieures.

Daisuke Igarashi s’empare de la figure mythique de la sorcière pour nous en livrer toutes ses facettes dans ce recueil de contes fantastiques. Son style graphique unique, à la fois cauchemardesque et hypnotisant, donne vie à six histoires qui explorent les multiples visages de ces femmes mystérieuses. Fascinantes ou épouvantables, vengeresses ou protectrices, ses sorcières défient toute catégorisation simpliste.

L’auteur déploie son talent narratif pour dresser des portraits saisissants de femmes qui détiennent, selon ses propres mots, « le secret du monde au creux de leurs mains ». Chaque récit révèle une dimension différente de ces êtres complexes, oscillant entre lumière et ténèbres, sagesse ancestrale et pouvoir destructeur.

Le trait incomparable d’Igarashi transforme chaque page en tableau d’une beauté troublante. Ses illustrations réalistes et teintées de fantastique, capturent l’essence même de ces créatures légendaires. L’atmosphère particulière qui se dégage de ses planches éveille des émotions profondes et résonne avec les recoins les plus enfouis de notre imaginaire.

Ce premier tome d’un diptyque confirme la maîtrise narrative de Daisuke Igarashi et permet de redécouvrir une œuvre fondatrice de son univers artistique. Il réussit le pari audacieux de renouveler un mythe millénaire en lui insufflant une modernité troublante, offrant aux lecteurs une belle expérience de lecture !

Résumé
Fascinantes, mystérieuses, épouvantables, vengeresses, protectrices… autant de qualificatifs pour décrire les sorcières que Daisuke Igarashi prend un malin plaisir à mettre en scène au travers des six histoires qu’il nous propose dans ce diptyque. Il dresse ainsi, avec son trait cauchemardesque et hypnotisant, des portraits de femmes qui tiennent « Le secret du monde au creux de leurs mains ».